Petit guide du développement multi-distributions
Traduction française du Development for Multiple
Linux Distributions mini-HOWTO
Ed
Hill
ed CHEZ eh3 POINT com
Joan
Goutte
Adaptation française
joan CHEZ fra POINT net
Dorian
Musso
Relecture de la version française
dodolecyclo CHEZ wanadoo POINT fr
Simon
Depiets
Relecture de la version française
2df CHEZ tuxfamily POINT org
Jean-Philippe
Guérard
Préparation de la publication de la v.f.
fevrier CHEZ tigreraye POINT org
Ce document décrit un bricolage rapide destiné à faciliter le
développement et les tests de programmes tournant dans l'espace
utilisateurs pour différentes distributions Linux.
2004-03-11
Version : 0.9.1.fr.1.0
0.9.1.fr.1.0
2004-03-11
JG, DM, SD, JPG
Traduction française
0.9.1
2002-08-14
EH3
Petite mise à jour pour l'utilisation de X11 (sockets).
Small update for using X11
(sockets).
0.9
2001-12-03
EH3
Version initiale. Initial
version.
Introduction
Lors du développement d'une application, il est parfois
nécessaire de programmer ou de tester des programmes sur
différentes distributions Linux. Ce petit guide trace les
grandes lignes d'une utilisation élégante de
chroot qui peut, dans bien des cas, éviter de
redémarrer sous différentes distribution Linux pour réaliser des
tests ou des développements.
En quelques mots, l'astuce consiste à placer tous les fichiers
d'une certaine distribution dans un simple répertoire et de
faire un chroot
La commande chroot permet d'exécuter
une commande ou un interpréteur de commandes en utilisant un
répertoire racine différent. On parle d'une commande exécutée
dans un environnement d'exécution
restreint.
vers l'intérieur de ce répertoire. Vous vous retrouverez ainsi
dans un environnement d'exécution restreint qui vous permettra
de développer, tester ou rechercher les erreurs de votre
programme dans le contexte qui vous intéresse. Cette méthode
fonctionnera à condition que :
la version du noyau de la distribution « principale »
(ou « primaire ») que vous exécutez soit (un minimum)
compatible avec la distribution « secondaire »,
c'est-à-dire la distribution exécutée en environnement
restreint ;
votre application tourne principalement dans l'espace
utilisateur (i. e. : ne soit pas un module du noyau) et ne
dépende pas intimement d'un dispositif particulier du noyau (i.
e. : du comportement de /proc).
Droits d'utilisation
Copyright © 2001 Ed Hill III.
Copyright © 2004 Joan Goutte, Dorian Musso, Simon Depiets
et Jean-Philippe Guérard pour la version française.
Vous pouvez redistribuer et modifier ce document selon les
termes de la Licence de documentation libre GNU (FDL) (version
1.1 ou toute version ultérieure publiée par la Free Software
Foundation), sans section invariante, ni texte de première ou
de quatrième de couverture. Une copie de cette licence est
accessible sur .
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Front-Cover Texts, and with no Back-Cover Texts. A copy of the
license is available at .
Installation
Nous supposerons que vous avez déjà :
une distribution Linux « principale » (ou
« primaire ») installée avec un noyau 2.4 ou
supérieur ;
une partition libre de 2 à 4 Go ;
suffisamment d'espace disque pour l'installation des
distributions secondaires (et pour les travaux de
développement et de test en découlant).
Partant de ces hypothèses, voici les grandes lignes de l'une des
solutions permettant d'installer plusieurs distributions
secondaires qui seront utilisées pour des développements, des
tests, ou d'autres choses :
Premièrement, créez ou allouez une partition non utilisée de
votre disque dur qui soit assez grande (2 à 4 Go seront en
général suffisants) pour faire une installation de base de l'une
des distributions Linux secondaires.
Installez la distribution secondaire sur cette partition mais ne
l'ajoutez pas à votre configuration de démarrage. Notez que
cette installation a seulement besoin d'inclure les paquets que
votre application (ou votre essai) exige. Par exemple, il est
possible que vous puissiez vous passez d'installer des
applications très gourmandes en espaces telles que le serveur X.
Redémarrez votre distribution Linux principale et montez la
partition contenant la distribution fraîchement installée.
Copiez (de préférence en utilisant tar -cp
ou une autre méthode conservant les droits) tous les fichiers de
la distribution secondaire vers une destination telle que /opt/distributions/NOM_DE_LA_DISTRIBUTION.
Répétez les étapes et pour toutes les distributions
supplémentaires que vous souhaitez installer. Au bout du compte,
vous devriez obtenir une structure de répertoires ressemblant à
celle-ci :
/opt/distributions/redhat_6.2/
suse_7.2/
mandrake_8.1/
debian-potato/
slackware_8.0/
où chaque répertoire contient la totalité des fichiers issus de
l'installation de chaque distribution.
Utiliser les distributions secondaires
Une fois les distributions secondaires installées, les étapes à
suivre pour les utiliser sont :
Il est important que la distribution Linux principale utilise un
noyau Linux 2.4 ou plus récent, afin de profiter des
possibilités de points de montage multiples qu'offrent ces
noyaux. Pour de nombreuses tâches, les systèmes de fichiers
/proc et /tmp devront être montés à nouveau
dans la distribution secondaire en utilisant :
mount --bind /proc /opt/distributions/redhat_6.2/proc
mount --bind /tmp /opt/distributions/redhat_6.2/tmp
Aussi, il peut être utile de réaliser un nouveau montage (au
lieu de la copier) de l'arborescence des sources de la première
distribution dans la distribution secondaire :
mount --bind /home/UTILISATEUR/src/PROJET \
/opt/distributions/redhat_6.2/home/UTILISATEUR/src/PROJET
Connectez-vous sous le compte root et
faites :
xhost +localhost chroot /opt/distributions/redhat_6.2 /bin/bash
pour obtenir un interpréteur de commandes
(shell) dans l'une des
distributions secondaires. Notez que la commande
xhost n'est utile que si vous avez
l'intention d'utiliser des applications X.
Enfin (si nécessaire) créez un utilisateur dans l'environnement
restreint. Vous pouvez maintenant développer, construire ou
tester votre application dans cette distribution Linux
« séparée » ! Notez que vous aurez également à
définir la variable d'environnement DISPLAY
si vous désirez utiliser des applications X.
Bien ! Vous disposez maintenant d'un interpréteur de
commandes que vous pouvez, à toutes fins utiles, exécuter sous
la distribution Linux secondaire de votre choix.
Remerciements
Je ne suis pas à l'origine des idées présentées dans ce petit
guide. Elles ont été recueillies dans des messages de Ben Reed
(de OpenNMS) pour
l'une des listes de discussions du groupe d'utilisateurs de
Linux TriLUG. J'ai
trouvé que ces informations pouvaient être très utiles et j'ai
voulu documenter ces idées pour les autres.